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À propos

Ça commence par une liste. Comment expliquer simplement ce que j’aime faire, ce qui me motive, m’enthousiasme.
Une liste hétérogène d’apparence.
Figer l’instant. L’éphémère. L’infime. Dans un sens vouloir arrêter le temps. Mettre sur pause. Et partager. Avec mes yeux. La façon que j’ai de voir les choses. Explorer. Voyager. Découvrir. Rencontrer. La culture. Les cultures. L’art. Les gens qui créent. Et aussi rêver. S’amuser. Jouer. Montrer le monde tel qu’il est. Tel qu’il pourrait être. Ou peut-être comme on aimerait qu’il devienne...

Et puis à un moment quelque chose s’éclaire dans ces différents projets qui partent en tous sens. Tout devient cohérent. C’était sous mon nez, mais peut-être étais-je trop près, trop dedans.

La photographie, l’image, la narration, tout cela a toujours fait partie de ma vie, depuis l’enfance rêveuse. L’enfant rêveuse a grandi, mais je ne peux ni ne veux renoncer à voir les choses différemment. La lucidité est certes nécessaire, mais elle ne résout rien.

Saisir l’instant, l’émotion, la beauté. Comprendre que quelque chose se passe. Donner une mesure à tout ce qui nous en éloigne. La photographie comme point de repère. Pour ne pas oublier.
Dans cette distance qui s’étire, l’éloignement de ces instants que nous nommons passé, nos vies en expansion comme l’univers lui-même, l’évolution, le changement, le mouvement. La vie. Ce qui se crée.
Mais les changements actuels me semblent contraindre le mouvement. Sclérose. Peur. Destruction.

Changements climatiques et leurs conséquences sur la totalité des êtres vivants de cette terre, surconsommation, précarisation, abstraction de l’économie par la finance, perte de sens… Soit les médias nous en rebattent les oreilles en boucle, soit c’est le silence complet, l’omerta. Un discours morbide et désenchanté. Nous sommes déboussolés.
Le lapin pris dans le faisceau des phares reste figé. Et nous nous sommes malades de notre société, de notre monde malade, maltraité. Et nous ne changeons rien. Pétrifiés comme le lapin. Déjà sans vie alors que nous ne sommes pas encore morts. On nous dit qu’il est trop tard. Alors la statistique devient prophétie.
Vous reprendrez bien un peu de « mass-media » et une part d’anti-dépresseurs.

Même si l’on est pessimistes, comment ne pas l’être me direz-vous, ne peut-on passer notre énergie et notre temps à tenter autre chose en attendant notre apocalypse ?
Parce que moi je continue à rêver.

J’ai envie de montrer la beauté du monde, la beauté des êtres qui l’habitent. J’ai envie de rester curieuse du monde. De partir à la découverte d’autres modes de vie qui existent, ici tout près ou chez nos voisins ou un peu plus loin. Voir et témoigner ce que d’autres cultures, d’autres regards, d’autres façons d’appréhender la vie et notre monde ont à apporter. Nous vivons tous sur le même caillou isolé. Chacun différent peut apporter une pierre à l’édifice qu’il nous reste à imaginer. Je suis sûre que nous en avons les moyens. Il suffit d’essayer.

Moi c’est à ça que j’ai envie de participer. Avec mes photos, mes mots, des idées à partager, à essayer. Imaginer, rêver, construire. Réenchanter.
Et puis s’amuser aussi ! parce qu’entre nous après avoir longuement tenté de réfléchir au sens de la vie sans cependant trouver l’Illumination, je ne vois pas comment mener une vie heureuse sinon en s’amusant. Le monde est notre terrain de jeux, l’Autre notre compagnon, respectons-les, prenons-en soin. Et jouons !

Première mise en ligne 26 mars 2019, dernière modification le 29 mars 2019

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